Le Mala & Symboles

03/08/2020

Le mala (tengwa en tibétain, Look-Pakam en Thaï) est le chapelet Bouddhiste, fidèle compagnon du pratiquant

qui le tient souvent à la main, enroulé autour du poignet ou autour de son cou comme un collier.

Le mot mala signifie en sanskrit « collier de fleurs » ou « guirlande de perles ».Il s'agit d'un chapelet regroupant 108 perles pouvant symboliser selon les pays...

Ces 108 grains du chapelet Bouddhiste proviendraient de la somme des 12 mois, des 24 arrangements dans lesquels le calendrier solaire a été divisé, et les 72 divisions de l'année chinoise en périodes de 5 jours: 12 + 24 + 72 = 108. 

Selon une autre tradition fort ancienne en Orient, l'importance du chiffre 108 dériverait de 10800 qui multiplie le nombre de moments dans l'année et le nombre de versets dans le Rig-Veda.


- Les 108 épreuves qu'a subi le Bouddha pour atteindre l'illumination et les 108 noms du Bouddha

- Les 108 passions que doit surmonter le fidèle afin de se rapprocher de son idéal de méditation et d'ascétisme.
- Les 108 mudra (gestes rituels) dans le Tantra.
- Les 108 positions corporelles dans le Yoga.
- Les 108 feux allumés au Japon dans les cérémonies du culte des morts.
- Les 108 tombeaux extérieurs, au mont Hiei près de Kyoto, au Japon.
- Il existe, en Orient, 108 faiblesses, telles que l'illusion, les désirs, la haine, l'attachement, l'orgueil, etc... qui correspondent aux 108 grains du chapelet bouddhiste. Ces 108 faiblesses sont appelées les 108 liens karmiques.
- Après la mort du Bouddha, Padma-Sambhava, le grand gourou tibétain qui rétablit l'ésotérisme au Tibet, aurait caché et préservé les 108 écrits les plus sacrés qui lui furent révélés dans les mondes célestes - archive akashiques - dans le monde des hommes et le Royaume des Nâgas - ou des adeptes. Il les cacha à la frontière du Népal au Nord du Tibet.
- Dans l'Hindouisme, il y a 108 représentations des poses - danses sacrées - du Nastya Shastra, il y a 108 Upanishads, 108 noms de Vishnou dans le Mahabharata et 108 noms pour Shiva."
On l'égrène en tirant les grains vers soi, symbolisant ainsi que l'on tire les êtres hors de la souffrance et que l'on accumule le Karma positif lors de la pratique.

Les différentes parties d'un mala Tibétain ont chacune une signification symbolique précise :
1. La plus grosse perle ou "bille de tête" (souvent en ivoire ou en os) représente la connaissance de la vacuité.
2. Le petit cône qui la surmonte est le symbole de la vacuité elle-même.
3. Le cordon sur lequel les grains sont enfilés doit, théoriquement, être composé d'une tresse de plusieurs fils: trois fils symbolisant les "trois Corps" d'un Bouddha (Corps Absolu, Corps de Gloire et Corps d'Emanation), cinq fils de couleurs symbolisant les "cinq sagesses" ou les "cinq familles" de Bouddhas, et enfin neuf fils symbolisant le Bouddha primordial Vajradhara et les huit grands Bodhisattvas. Dans la pratique on trouve souvent seulement un ou deux fils...
4. Le compteur terminé par un dordje, représente les moyens habiles et la compassion.
5. Le compteur terminé par une cloche, représente la connaissance et la vacuité.
On tient toujours le mala de la main gauche, faisant glisser les grains sur l'index à l'aide du pouce.